Les hormones de grossesse : rôles et effets chez la femme enceinte
Qui dit grossesse dit modifications hormonales. Les fameuses hormones de grossesse ont un impact sur la santé et l’humeur de la future maman. Mais la nature est bien faite, ces éléments naturels sont tels des messagers et contribuent au bon déroulement de la grossesse. Les hormones de grossesse, rôles et effets, explications !
L’hormone chorionique gonadotrope connue sous le nom de HCG
Au départ, il y a le follicule, ses parois s’affaissent suite à l’ovulation, favorisant ainsi le développement de capillaires sanguins, il se transforme ensuite en une glande qui sécrète certaines hormones de grossesse. En cas de fécondation, la nidation de l’œuf a lieu dans les 7 jours qui suivent. Celui-ci s’implante dans la muqueuse utérine puis sa couche cellulaire produit la fameuse hormone HCG. Le taux de cette hormone augmente considérablement jusqu’à la 10ème semaine de grossesse. Ensuite, la sécrétion de HCG baisse progressivement, c’est au tour du placenta d’assurer le travail à sa place. L’hormone chorionique gonadotrope en abondance maintient l’œuf en activité durant les 3 premiers mois. En même temps, elle favorise la production d’œstrogènes et de progestérone. C’est également cette hormone qui est à l’origine des nausées de grossesse.
La progestérone
La mission première de la progestérone est de préparer la muqueuse utérine à la nidation de l’œuf. À défaut de fécondation, l’œuf dégénère, ne sécrète pas de la progestérone et engendre la desquamation de la muqueuse utérine que l’on appelle les règles. En cas de conception, l’œuf produit une importante quantité de progestérone et ce jusqu’à la fin du premier trimestre de grossesse. C’est ensuite au placenta de prendre le relais.
La progestérone provoque également un relâchement des muscles lisses afin de garder le fœtus dans le muscle utérin tout au long de la grossesse. Cette hormone décontracte aussi les parois veineuses afin que la femme enceinte puisse s’adapter à l’augmentation du volume sanguin appelé hypervolémie. Mais cet effet décontractant est à l’origine de quelques désagréments telles que les remontées acides ou encore la constipation.
En outre, la progestérone permet l’augmentation des glandes mammaires aidant ainsi à la préparation des seins pour l’allaitement. Toutefois, sa sécrétion diminue brusquement à la fin de la grossesse puisque l’hypophyse du bébé est alors capable de produire sa propre hormone. Conséquemment, l’effet décontractant disparait et les fibres musculaires de l’utérus peuvent se contracter lors du travail.
Les œstrogènes
C’est également le corps jaune qui sécrète les œstrogènes dès le début de la grossesse. À compter de la 8ème semaine, le placenta devient le principal organe secréteur d’œstrogènes. Le fœtus apporte aussi sa contribution dans la production de ces hormones de grossesse. Les œstrogènes ont des effets relaxants sur les tissus. Elles assurent le développement de
l’utérus afin qu’il s’adapte progressivement à la taille du fœtus. Elles assistent la progestérone dans la préparation des seins à l’allaitement. Enfin, les œstrogènes augmentent la fréquence et le débit cardiaque, les débits circulatoires et la contractilité du myocarde.
D’autres hormones de grossesse
L’hormone galactogène placentaire ou HPL : secrétée par le syncytiotrophoblaste, cette hormone fournit au bébé in utero l’apport énergétique qu’il lui faut.
La prolactine : sécrétée par l’hypophyse, la prolactine pousse les cellules glandulaires des seins à produire du colostrum à la fin de la grossesse.
L’ocytocine : sécrétée par l’hypophyse de la mère et du fœtus, cette hormone facilite l’expulsion du bébé puis du placenta après l’accouchement, elle aide l’utérus à reprendre sa forme initiale.
Vous l’aurez compris, les effets des hormones de grossesse sont multiples et nécessaires à la mise en route et au maintien de votre grossesse.